Mai, le moment idéal pour faire vos boutures : nos conseils pour se lancer

Le mois de mai, avec ses températures douces et ses journées qui s’allongent, marque le retour de nombreuses activités de jardinage… et notamment du bouturage. Si vous avez déjà rêvé de cloner votre lavande préférée ou de ramener chez vous un petit morceau du jardin d’un ami, c’est le moment ou jamais. Une méthode simple, gratuite et pleine de poésie pour multiplier vos plantes sans stress ni dépenses.

Des boutures tendres pleines de promesses

J’ai découvert le bouturage à l’étouffée un peu par hasard, après avoir ramené une tige de sauge ananas d’un jardin partagé. Elle paraissait fragile, mais trois semaines plus tard, elle avait déjà formé ses premières racines ! Ce type de bouture herbacée, que l’on pratique en mai ou juin, repose sur l’utilisation de jeunes pousses encore tendres, issues de la croissance printanière.

Ces jeunes tiges, non lignifiées, sont en pleine activité végétative. Elles bénéficient de la montée de sève, ce qui les rend très réceptives à l’enracinement. L’Institut national de l’horticulture rappelle d’ailleurs que ces tissus, riches en eau, sont idéaux pour initier un nouveau système racinaire. Et en plus, pas besoin de matériel compliqué !

Quelles plantes peut-on bouturer en mai ?

Cette technique s’adapte à une grande variété d’espèces. Les plantes vivaces comme les sauges, les hémérocalles ou les monardes sont particulièrement faciles à reproduire de cette manière. Idem pour les petits arbustes aux tiges souples, tels que les fuchsias ou les lavandes.

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J’ai personnellement réussi à multiplier une verveine citronnelle simplement à partir d’une tige cueillie lors d’une balade. En revanche, les plantes à bulbes (comme les tulipes) et les graminées (type miscanthus) ne sont pas adaptées à cette méthode. Il vaut mieux leur réserver d’autres techniques comme la division.

Comment s’y prendre pas à pas ?

Le procédé est à la portée de tous, même pour les débutants ou ceux qui jardinent sur un coin de balcon. Voici la marche à suivre :

  1. Prélevez une jeune tige de 10 à 15 cm sur une plante en bonne santé.

  2. Enlevez les feuilles du bas, ne conservez que 2 ou 3 au sommet.

  3. Coupez l’extrémité de la tige pour limiter l’évaporation.

  4. Plantez la bouture dans un pot rempli de terreau léger, bien drainé.

  5. Couvrez le pot d’une cloche maison : une bouteille d’eau en plastique coupée fait parfaitement l’affaire. Le but est de maintenir un taux d’humidité élevé.

  6. Placez le tout à l’ombre, à l’extérieur, à l’abri du vent.

Après trois à quatre semaines, de nouvelles racines devraient apparaître. Si vous observez de jeunes feuilles ou bourgeons, c’est bon signe ! À ce stade, ouvrez légèrement la cloche pour laisser l’air circuler, puis retirez-la complètement au bout d’une semaine ou deux. Vous pourrez ensuite repiquer la plante en pleine terre ou dans un pot, selon la saison et l’espèce.

Un geste gratifiant et écologique

Le bouturage à l’étouffée, c’est un peu le recyclage version botanique. Il permet non seulement de créer de nouvelles plantes gratuitement, mais aussi de préserver des variétés anciennes ou locales. Dans ma famille, on se transmet une vieille variété de géranium rose à odeur citronnée depuis trois générations, uniquement par bouture !

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En prime, cette technique encourage les échanges entre jardiniers. Certains quartiers organisent même des trocs de boutures, véritables fêtes du jardinage collaboratif. Une belle manière de partager, d’apprendre et de cultiver la biodiversité autour de soi.

Alors, la prochaine fois qu’une plante vous fait de l’œil, n’hésitez pas à demander une tige… Ce petit geste pourrait bien devenir le début d’une grande histoire verte.

Laura
Laura